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  • Photo du rédacteurWilliam Berrebi

Découverte d’Helicobacter pylori sur Ôtzi « l’homme des glaces » !

Ôtzi : « l’homme des glaces » a été retrouvé momifié à la frontière italo-autrichienne en 1991.



Une étude publiée dans la revue Science le 8 janvier 2016 montre que «  l’homme des glaces » mort il y a 5300 ans (âge donné à Ôtzi par la datation au carbone 14 : il avait entre 40 et 50 ans lors sa mort) était porteur du germe Helicobacter pylori.


Ce sont les nouvelles techniques d’analyse de l’ADN qui ont permi à un groupe viennois d’identifier Helicobacter pylori ainsi que sa souche (génome séquencé)  et de la comparer aux souches modernes. Dans le cas d’Ôtzi, la souche a un profil « asiatique », alors que la souche présente en Europe est un hybride antre des lignées africaines et asiatiques.


Il est probable que la (quasi)totalité de la population de l’âge de cuivre était infectée par cette bactérie.C’était d’ailleurs encore le cas en Europe au XIX° siècle avant que les conditions d’hygiène s’améliorent et que l ‘usage des antibiotiques réduise de moitié la prévalence de l’infection par Helicobacter pylori.


Le rôle d’Helicobacter pylori dans la pathogénie de l’ulcère bulbaire (et gastrique) est connue depuis les années 80. En 1982, Marshall et Warren ont effectué la culture de Helicobacter pylori et ont développé l'hypothèse que ces bactéries menaient aux ulcères bulbaires et gastriques et au cancer de l'estomac.


L'hypothèse H. pylori ne fut pas validée par la communauté médicale, qui ne croyait pas que des bactéries puissent survivre dans un environnement aussi acide que l'estomac. Dans le but d'inciter la communauté à croire à leur hypothèse, Marshall a avalé une éprouvette de culture et a développé en moins d'une semaine un ulcère gastrique, qu'il a ensuite guéri avec des antibiotiques...

En 2005, Marshall et Warren reçoivent le prix Nobel de physiologie et de Médecine : « for their discovery of the bacterium Helicobacter pylori and its role in gastritis and peptic ulcer disease ».


Son traitement est sans cesse en mouvement. Récemment, l’arrivée d’un nouveau médicament contenant du bismuth a permis d’obtenir des taux d’éradication de l’ordre de 90 %, alors que ces taux avaient chutés suite au développement de résistances aux antibiotiques habituellement utilisés dans cette indication.





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